L’effleure du mâle

Voilà l’agenda ironique qui s’installe chez Isabelle-Marie d’Angèle ; il faut parler de changement d’heure, dans un champ avec des fleurs sauvages, des plantes, des mauvaises herbes de préférence. Une fleur imposée, le pissenlit, une valise et puis une pendule, un réveil, une horloge, bref un truc qui donne l’heure. Et enfin les mots graine, sauvage et corolle.

La quête était lancée

Dans un jardin factice

Pour remplir une valise

D’images poétiques

Des liens de pacotille

Une rivière en plastique

Des dodos à gogo

Et du rose qui frétille

Juste un pas de côté

Pour ne pas décrier

L’avenir immédiat

Qui nous guette ici-bas

Évidemment, sur le manège de ton existence, tu préfères embarquer -et de loin- les corolles sauvages. À toi les hélianthèmes, alyssons maritimes, asters linosyris et autre orpin blanc, estampillés anars, si bien pensants pourtant.

Pauvre petite tulipe

À l’élan si banal

Qui croyait faire un tour

Parmi tes sens étant

Devant ces jardiniers

Elle pratique la chaise vide

Tant est grand son chagrin

De craindre se fâner

Soudain un tabouret

Devient une solution

Allez, prends-en de la graine

Pour être à la hauteur

Des trois âges de la vie

Tu n’en es qu’au deuxième

Ici, pas une horloge

Les forains les limogent

Histoire à deux étages

Mais une unique barre fixe

Érigée tige fine

D’insatiables délices

Pour rires ? Pas seulement

Tu t’assoupis sans lire

Toujours accompagné

D’une Cranson de Morlaix

Et l’exilée à bulbe

Suçant le népenthès

Rêve d’un changement d’heur

Sur un banc prometteur

28 commentaires sur « L’effleure du mâle »

  1. Commençons : vous êtes une artiste, une bosseuse, le choix des médias n’est pas anodin, ni celui des mots. Tout est bien ciblé, en metteuse en scène, vous suivez votre « story show », chaque détail compte. Vous jouez un peu pour voir comment le passant que je suis et les autres réagirons.
    Ben ! Vous avez raison.
    Vous collectionnez toutes ces petites choses pour en faire de bons gros posts.
    Vous êtes unique dans votre genre.
    Un grand bravo pour l’ensemble de vos posts.

    Aimé par 1 personne

    1. Merci Gibulène, cette gaîté n’est pas feinte (heu, les inquiétudes du deuxième âge non plus). Et vous avez vu comment elles sont roulées, mes trois grâces de notre vie ? J’ai évidemment pensé à vous pour la troisième, cette blague !
      🙂

      Aimé par 1 personne

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